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Comprendre les comportements de nos enfants grâce à la science

Depuis 20 ans, de nombreux chercheurs s’intéressent au développement et au fonctionnement du cerveau. Leurs découvertes apportent de nouvelles informations sur les besoins de nos enfants. Comment apprennent-ils ? Quel impact ont leurs émotions sur leur comportement ?

Les recherches nous montrent qu’avant 6 ans, leur cerveau n’est pas assez développé pour qu’il puisse s’apaiser seul. C’est pour cela qu’un verre rose à la place du vert bleu ou les chaussettes renard sales peuvent les mettre dans un état qui nous fait mal au cœur. Ils sont traversés par de véritables tempêtes émotionnelles.

Quand les traditions vous diront qu’il fait un caprice, la science vous informe : un petit en pleine « crise » a besoin d’être rassuré et consolé pour retrouver son calme. Votre présence paisible et câline aidera votre enfant à se calmer et permettra à son cerveau de maturer… Pourquoi s’en priver ?!

Nous aurons en plus largement le temps de les accompagner puisque le cerveau arrive à maturation à 26 ans !

Rassurez-vous, nous avons plein d’astuces pour à vous donner pour accompagner le développement de votre enfant (et de son cerveau !) dans la joie et la bonne humeur !

Si le cerveau de mon enfant n’est pas mature, quelles sont les différences entre son cerveau et le mien ?

Notre cerveau est en réalité constitué de 3 cerveaux.

Le cerveau reptilien, aussi appelé cerveau archaïque.

Il permet à notre corps de fonctionner. Il vous permet de respirer, digérer, etc. mais c’est aussi grâce à lui que notre espèce a survécu !  Il nous dicte nos comportements primaires réflexes : la fuite, l’attaque ou l’immobilisation, en cas de danger.

[Je vous parle plus précisément de ces réflexes primaires dans cet article. Vous comprendrez entre autres, pourquoi votre enfant arrête de pleurer quand vous lui criez dessus.]

Le système limbique aussi appelé cerveau émotionnel.

Il est à l’origine des émotions (qui soit dit en passant sont donc des réactions physiologiques et pas psychologiques). Il possède également une fonction essentielle dans la mémoire et les facultés d’apprentissage. Nous nous intéressons surtout à l’amygdale (celle du cerveau pas dans votre bouche !). Elle fait partie de ce système limbique et c’est elle qui analyse en permanence notre environnement. Elle fonctionne comme un système d’alerte afin de pouvoir orienter nos réactions. Vous pouvez la considérer comme votre radar.

Le néocortex aussi appelé cerveau supérieur est le siège du raisonnement.

Il permet de traiter les informations envoyées par l’amygdale et d’y répondre de façon rationnelle. Il vous permets aussi bien d ‘autre choses mais focalisons nous sur l’essentiel.

Chez les adultes, l’amygdale (pas dans votre bouche souvenez-vous !) va envoyer des informations qui seront analysées par notre cerveau supérieur, avant que le cerveau reptilien n’exécute la commande.

Par exemple : vous vouliez vous préparer un thé dans votre tasse préférée (avouez, on a tous une tasse préférée !), mais elle est dans le lave-vaisselle… 

Votre amygdale vous lance une alerte : « tasse absente danger ! »
Votre cerveau supérieur traite l’information : l’absence de cette tasse ne mettra pas votre vie en péril (et votre thé non plus) vous pouvez en prendre une autre.
Votre cerveau archaïque vous permet d’exécuter l’action : prendre une autre tasse (essayez de la boire chaude si possible !).

Chez les enfants, les connexions neuronales et le cerveau supérieur ne sont pas développés.
Ils ne peuvent donc pas réagir de façon raisonnée, puisque l’information n’a pas pu être traitée par le cerveau supérieur.

Nouvel exemple : votre enfant a très envie du verre rose, mais le verre est dans le lave-vaisselle (avec votre tasse ;)).
Son amygdale lui lance une alerte : « verre rose absent danger ! »
Son cerveau supérieur traite l’information … eh non souvenez-vous, ce n’est pas possible, il est en construction !
Son cerveau archaïque réagit :
– fuite : il boude, il pleure, etc.
– attaque : il crie, il tape, etc.
– immobilisation : il se fige et ne bouge plus (peu probable dans ce cas-là).

En gros vous l’avez compris, c’est le drame !

Leurs réactions sont intenses : ce sont des peurs extrêmes, des colères terribles, des jalousies intenses, de véritables angoisses et de très grands chagrins… Ils ont besoin de l’aide d’un adulte pour se calmer, ce qui fera au passage maturer son cerveau.

En bref : nos émotions se manifestent via un signal de notre amygdale située dans le cerveau. Les adultes disposent d’un cerveau mature qui peut traiter ce signal mais celui des enfants est en construction et leur réaction sont donc disproportionnées car elles ne peuvent pas être raisonnées.

La meilleure façon d’accompagner votre enfant est donc de le rassurer. Cela l’aidera à développer les connexions neuronales nécessaires au raisonnement et donc à développer son siège du raisonnement.